Un rituel est lancé quarante minutes avant le soin, afin de vous relier à l’énergie de l’apatite, de la citrine et de la cornaline. Les énergies présentes sont très centrées sur votre chakra coronal, votre chakra du plexus solaire et votre chakra sacré. Les énergies de Gaïa sont également très soutenantes dès le lancement de ce rituel et nourrissent votre chakra racine. Tout est très « riche » et enveloppant, comme venant vous nourrir sur tous les plans.
Lorsque je me connecte à vous à l’heure du soin, vous êtes allongée en apesanteur dans une jungle verte et dense. L’une de vos guides à l’énergie violacée est présente à vos côtés, ainsi qu’un guérisseur inca très charismatique, portant une coiffe avec des plumes, des peintures sur le visage et plusieurs bijoux et accessoires. Un ours brun très massif se tient également à quelques mètres derrière vous. Le chaman inca dépose sa main sur votre gorge et prononce des mots que je ne connais pas tout en fermant les yeux, tandis que votre guide tend son bras vers votre chakra du Cœur qui s’illumine et se remplit d’énergie cristalline pleine de mouvements. Le chaman se met à taper du pied sur le sol tout en continuant à réciter ses mantras, et l’ours brun s’assoit et vous regarde tranquillement de loin. Le chaman place sa deuxième main sur votre crâne et continue à taper du pied, de plus en plus vite et de plus en plus fort… Il lève soudain la main qui était sur votre gorge et de l’énergie cristalline part de sa main sur votre crâne pour longer toute votre colonne énergétique d’une traite. Le guérisseur prend ensuite des feuilles séchées et les effrite en poudre dans ses mains, afin de déposer cette poudre verte sur votre corps le long de votre colonne énergétique. Puis, il touche du doigt le bout de cette ligne sur votre tête qui prend soudainement feu et commence à enflammer votre colonne énergétique. Le feu prend ensuite en expansion dans tout votre intérieur, et les flammes orangées prennent en ampleur jusqu’à ce que vous soyez plongée dans un grand brasier. Dans tout ce feu je perçois soudain une étoile blanche et brillante présente sur votre front, dans laquelle on me fait plonger… Je tombe alors dans un tunnel de nuages blancs très lumineux durant un moment, jusqu’à atterrir au cœur de l’une de vos vies…
Nous sommes en Angleterre en 1832. Je suis une femme toute jeune adulte provenant d’une famille très noble et riche. Je vis avec mon père et notre personnel de maison dans une très grande demeure luxueuse entourée d’un immense parc parfaitement entretenu. J’ai beau être encore très jeune, je « me sens » femme et suis très conditionnée par mon genre. Je porte une longue robe épaisse et lourde et un corset qui oppresse et rigidifie totalement mon abdomen, et de mes cheveux blonds attachés tombent des mèches bouclées très dessinées. Je suis assise inconfortablement sur un fauteuil trop étroit pour ma robe, seule dans le grand bureau de mon père qui est parti faire de la chasse à courre pour la journée. En cet instant je me sens très seule et mélancolique, presque dépressive. Je n’ai le goût et l’envie de rien, je suis totalement perdue dans mes pensées, dans ma tête, je ne ressens aucune once d’enthousiasme ou d’élan intérieur et erre dans ma bulle d’apathie et d’ennui profond. Je me sens seule avec moi-même, je soupire beaucoup… Tout est lourd et difficile, même respirer me donne l’impression de devoir fournir un effort.
Soudain, j’appelle de manière très agressive et autoritaire les gouvernantes, presque en criant, afin qu’elles m’aident à me lever du fauteuil. Deux femmes arrivent alors en se dépêchant et m’aident à me lever en me donnant les mains. Je me sens alors extrêmement agacée de par leur simple présence, j’ai l’impression qu’elles me « pompent l’air » dès que je sors de ma bulle de solitude et (re)prends conscience qu’elles existent. D’un état d’apathie je passe soudainement à un ressenti de grande colère et de frustration, à un élan de rejet très violent intérieurement. Je vais ensuite jusqu’au bureau de mon père, tandis que les gouvernantes me préparent l’encrier, la plume et le papier. J’écris alors une note à mon père qui doit pourtant rentrer dans la journée, afin de me plaindre des gouvernantes et de lui demander d’en changer. Je donne la note fermée aux gouvernantes afin qu’elles lui fassent suivre, puis je descends un grand escalier donnant au rez-de-chaussée. Il n’y a absolument personne dans cette immense demeure si ce n’est les employés de maison, tout est sans vie et je n’ai personne avec qui partager mon temps.
Je sors sur la terrasse dont la vue donne sur notre immense jardin parfaitement entretenu, à l’horizon duquel commence un début de forêt, et je m’assoie sur une chaise. Une gouvernante m’apporte instantanément une ombrelle malgré que le ciel soit rempli de nuages. Je ne la remercie pas et ne porte pas attention à elle, j’ai toujours été habituée à ce que l’extérieur subvienne à tous mes besoins, voire même les détermine et/ou les anticipe à ma place. Je n’ai donc jamais eu à me soucier de mes besoins, et je n’ai jamais été incitée à les découvrir ni à y répondre de par moi-même. Je n’ai jamais pu me laisser surprendre par le non-anticipé, par la découverte de moi-même et de l’environnement matériel dans lequel j’évolue.
Lorsque je suis seule dans ma bulle, dans laquelle ma conscience est totalement coupée de la réalité extérieure, j’en oublie que les gens autour de moi existent. Mais dès que je ne suis plus dans cet état et que la réalité me rappelle à l’ordre, que je (re)prends conscience de la présence des gens (/domestiques) qui m’entourent, je suis dans une colère perpétuelle et les agresse sans même m’en rendre compte. Je me sens énervée et frustrée en permanence, irritée par l’extérieur de manière continue, c’est mon état d’être quotidien. Le simple fait de vivre en lien est épuisant car me garde sur la défensive voire l’attaque permanente, et je n’ai absolument aucune source de joie ou de plaisir. Je suis dans le contrôle intérieur, tout est très crispé, rigide, y compris physiquement. Je me sens contenue, oppressée, à l’étroit et étouffée dans mon corps et mon intérieur. Mon abdomen et ma cage thoracique sont compressés, mes mâchoires sont constamment serrées et mon front plissé. Pourtant dès que je suis seule un moment, que les gens qui m’entourent ne sont plus là et que je me retrouve face à moi-même, mon état d’être retombe à l’opposé dans un état léthargique et dépressif, tout se « ramollit » soudainement dans mon intérieur et je ressens cette solitude et ce vide immense sans aucun élan.
Je reste assise sur cette terrasse un très long moment à regarder cet immense jardin dans lequel rien ne bouge et tout est cadré, carré, contrôlé, rigide, comme ma vie et mon intérieur. Le temps passe et le jour commence à baisser. Je vois soudain mon père et d’autres hommes qui l’accompagnent arriver de loin à dos de cheval. Pour la première fois un léger sourire se dessine instantanément sur mon visage et je ressens un élan d’enthousiasme intérieur, d’innocence, une ouverture du cœur, une Respiration. Je me sens soudainement « enfant », je sors du statut de femme pour endosser celui de petite fille. Malgré tout je reste tout de même rigide intérieurement et je contrôle totalement l’image que je renvoie, mes faits et gestes sont calculés, anticipés, afin de rien laisser paraître de cette vulnérabilité, de ce désir d’être aimée. Je me lève et malgré ma hâte intérieure je descends tranquillement les marches de la terrasse pour longer un chemin au centre de la pelouse, afin de rejoindre mon père qui revient.
Alors que j’arrive à sa hauteur en marchant, mon père passe à côté de moi à cheval avec les autres hommes et ne me lance qu’un regard du coin de l’œil, sans s’arrêter ni même me parler. Je ne dis un mot moi non plus et continue de marcher comme si de rien n’était, comme si je n’étais pas profondément affectée par son indifférence. Je ressens alors une énorme boule dans l’abdomen, une immense lourdeur au niveau du ventre et du cœur ainsi qu’une lourde charge émotionnelle qui « pousse » soudain intérieurement et essaie de s’extérioriser. Cette charge est extrêmement intense et lourde, elle contient toutes les émotions qui se sont accumulées progressivement et que je n’ose extérioriser. Je sens cette charge remonter en moi et malgré tous mes efforts pour la contenir, elle devient de plus en plus difficile à contrôler. Je peine à respirer et commence à respirer par la bouche, je ressens mon abdomen totalement oppressé sous mon corset, et je marche donc de plus en plus rapidement vers le fond du jardin sans me retourner face à la peur « d’exploser » et de montrer ma vulnérabilité devant celui qui n’a pas l’air de se soucier de moi ni de m’aimer. Une immense tristesse m’envahit, je me sens soudain profondément touchée au cœur et je vis malgré moi ma sensibilité. C’est une goutte d’eau « de trop » qui fait enfin déborder le vase et m’oblige à ressentir ma vulnérabilité, à vivre mes émotions, à entendre et voir ma réalité intérieure.
Je marche de plus en plus rapidement au fur et à mesure que je sens les larmes monter et s’apprêter à couler, comme si je devais partir le plus loin possible pour me cacher, pour ne pas montrer la souffrance que j’éprouve face à mon impression d’être abandonnée, et la honte que je ressens rien qu’à l’idée de montrer que je suis touchée face à ce père qui paraît autant détaché. J’ai l’impression que je vais littéralement exploser d’émotion, fondre en larmes et en cris, que je ne vais plus pouvoir du tout réussir à me contrôler devant la charge qui essaie de s’extérioriser… Je tourne à gauche dans le jardin juste derrière un grand buisson, et j’explose soudain en larmes et en crise d’angoisse. Je ne peux plus respirer et je commence à hyper-ventiler, j’ai l’impression de mourir de l’intérieur de peine et de colère réunies, de rancœur. Je me sens totalement seule au monde et abandonnée par la vie entière, perdue dans un néant intérieur. Je ne pose aucun sens sur ma vie, sur ce que je suis venue faire ici, sur le pourquoi je suis là et vis ce que je vis. Je me sens totalement impuissante et enfermée dans cette vie, cet environnement, cette demeure, cette « famille ». J’ai l’impression qu’absolument rien d’autre n’existe pour moi à l’extérieur, que je suis vouée à subir cette vie sans n’avoir aucune marge de manœuvre, aucun choix, que tout est déjà décidé pour moi. Mon mental n’émet même pas la possibilité que je puisse un jour vivre autre chose et faire mes propres choix afin de me sentir Exister. Je suis totalement soumise aux décisions de mon entourage et conditionnée à penser que je ne peux faire autrement que d’accepter de me soumettre à mon environnement actuel, n’ayant pas du tout développé mes capacités d’adaptation et mon autonomie. [La scène se coupe].
Une fois calmée je fais marche arrière et rentre dans notre demeure comme si de rien n’était. Mon visage impassible porte un épais masque de rigidité qui ne laisse rien paraître. La vie suit ensuite son cours et rien ne change. Tout reste « cadenassé » dans mon intérieur, et dans mes croyances mon destin est comme gravé dans la pierre. Je porte moi-même ce masque et endosse le rôle que l’on m’a assigné sans même imaginer pouvoir en changer. [La scène se coupe].
Je me retrouve devant vous dans la jungle, vous êtes toujours dans les flammes. Je ressens soudain une grande oppression au niveau de l’abdomen, de la cage thoracique et de la gorge qui est entrain d’être transmutée. Je ressens également une pression au niveau du 3ème œil et des picotements un peu partout sur le corps, ainsi que beaucoup de mouvements dans le ventre et le bas ventre. Les flammes sont vives et de l’énergie très dense et noire remonte dans celles-ci, notamment en ressortant par votre bouche et vos yeux. Puis, toutes les énergies saturées et les flammes ressortent d’une traite par votre chakra coronal, laissant soudain la place au vide et au calme. Plusieurs larges et souples faisceaux d’énergie dorée descendent alors des hauteurs et plongent dans votre chakra coronal, tandis que Sananda apparaît derrière votre tête. Ces faisceaux remplissent tout votre intérieur, vos chakras s’illuminent de doré et vos cellules se mettent à scintiller… J’entends alors mon équipe dire : « Reprogrammation en cours »… Durant cette reprogrammation, mon équipe me précise : « Un lien à son père la maintenait en arrière », tandis que Sananda ajoute : « Il est temps pour elle qu’elle apprenne à vivre selon elle, avec et pour tous » (il me fait alors comprendre l’analogie avec la « référence » inverse : « envers et contre tous ».). Sananda poursuit : « Sa peur de grandir l’a fait longtemps souffrir, elle peut aujourd’hui s’Accueillir et mûrir en sortant de l’attente démesurée et en se chargeant de rectifier les manques et les vides du passé ».
A la fin de la reprogrammation, je perçois des menottes présentes autour de vos poignets et de vos chevilles. Celles-ci lâchent soudainement et disparaissent dans les hauteurs. Votre chakra du cœur se met à rayonner de rose et votre chakra sacré à rayonner d’énergie orange et dorée. Cette énergie orangée remonte ensuite le long de votre colonne énergétique jusque dans votre tête, et votre 3ème œil s’illumine soudain de blanc-doré. Vous placez alors votre main sur votre cou et racler votre gorge avec un sourire aux lèvres, comme si vous découvriez quelque chose de différent et d’agréable, comme si vous alliez pouvoir vous exprimer de manière plus fluide et alignée (vous exprimer quel que soit le comment : par la parole, la mise en mouvement, l’action, la création…). Je ressens une sorte de timidité, comme lorsque l’on est un peu intimidé de se montrer en public pour la première fois ou de s’exprimer lors d’un discours, et dans le même temps je ressens une excitation intérieure, une satisfaction personnelle d’en être là et de vivre ça. Je ressens également davantage de fluidité intérieure et de « tolérance » globale, d’Accueil, d’Acceptation. Tout est plus souple, plus doux, tempéré, équilibré, fluide…
Sananda disparaît et c’est alors l’ours brun qui s’avance vers vous pour s’asseoir à vos cotés sans bouger ni montrer aucune agressivité. Le chaman inca s’approche à son tour et dépose sa main au niveau de votre chakra du cœur tout en prononçant un mantra et en inclinant sa tête vers le bas. Nous nous remercions tous et toutes, et le soin se termine…
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