Un rituel est lancé quarante minutes avant le soin, afin de te relier à l’énergie de l’apatite, de l’améthyste et du quartz rose. Les énergies présentes nourrissent tous tes chakras, mais sont plus particulièrement centrées sur ton chakra sacré, ainsi que sur ton chakra racine qui est très fortement nourri par Gaïa dès le lancement de ce rituel. Dès ma préparation d’avant-soin une alchimie se lance dans mon bas ventre et ma chaleur intérieure commence à augmenter… Je ressens également beaucoup de picotements dans les jambes et au niveau du coccyx, et petit à petit l’alchimie prend en ampleur dans tout mon tronc jusqu’à mon cou.
Lorsque je te rejoins à l’heure du soin, tu es debout en robe blanche et pieds nus sur une montagne au Chili. Un aigle passe soudain en volant dans mon champ de vision. Face à toi se trouve l’entrée d’une grande grotte sombre. Tu y entres et marche doucement dans la pénombre… Tu arrives devant un petit bassin rectangulaire mais très profond, rempli d’eau bleu azur très lumineuse. Deux guérisseurs chiliens sont présents, un de chaque côté de ce bassin, et t’attendent debout en te regardant sans dire un mot. Face à toi de l’autre côté du bassin se tient l’une de tes guides, une femme à l’énergie violacée élevée et éthérée. Derrière elle un peu plus loin se trouve une grande ouverture donnant sur l’extérieur, l’autre sortie de la grotte au travers de laquelle passe de la lumière jaune-dorée rayonnante qui éclaire un peu la pénombre nous entourant.
Tu baisses la tête et regarde l’eau dans ce bassin, ainsi que les quelques marches qui y descendent. Je ressens une appréhension dans ton ventre et des peurs dans ton mental. Une peur d’aller dans l’eau et de lâcher prise au cœur du bassin. Les deux guérisseurs s’approchent de toi et te prennent chacun une main pour te soutenir et t’accompagner pendant que tu descends les marches une par une, lentement, dans cette eau azur… Une fois que tu n’as plus pieds, les guérisseurs te lâchent les mains et se replacent sur les côtés du bassin. Tu te rends alors compte que tu flottes naturellement et que tu ne peux couler, comme dans de l’eau salée. Tu te places sur le dos et te laisse flotter… Je vois alors ce que tu vois toi-même en étant allongée dans ce bassin, les yeux ouverts. Le « plafond » de la grotte est éclairé par la lumière de l’eau azur du bassin, et la roche scintille donc d’une multitude de petits points lumineux bleutés et verts, faisant penser à une vaste galaxie étoilée… Tu fermes les yeux et je suis alors plongée dans un vortex sombre contenant quelques étoiles… Jusqu’à arriver dans l’une de tes vies…
Nous sommes alors en 1972 dans le sud-est de la France. Je suis une jeune adolescente entrain de courir pieds nus dans une forêt, dont le sol est jonché de feuilles mortes orangées. J’ai les jambes et les bras nus qui sont sales et blessés, mais je ne ressens pas de douleur. Je suis entrain de fuir, je peine à respirer et mon abdomen est totalement noué, tout comme ma gorge est très compressée. Toute mon attention mentale est focalisée uniquement sur ma fuite, sur ma course, sur les branches à éviter, le chemin à prendre au cœur des arbres. Les seuls bruits que j’entends sont ceux que font les feuilles et les branches qui craquent sous mes pieds, celui de mon souffle effréné qui résonne dans ma tête ainsi que les battements rapides de mon cœur prêt à sortir de ma poitrine, et vibrant dans mes tympans. L’air me brûle l’œsophage et j’ai l’impression que mon cœur va sortir de ma poitrine.
Je trébuche plusieurs fois durant ma course et me relève aussitôt sans prendre le temps de me retourner. J’arrive au niveau d’un ruisseau que je traverse en courant, et entends soudain des aboiements de chien sur ma gauche qui me paraissent non loin derrière les arbres, je sais alors que celui que je fuis se rapproche. Le sol sur ma droite s’élève de manière très pentue mais je n’ai pas d’autre choix que d’y grimper. Je peine à me hisser car les feuilles mortes glissent sous mes pieds nus. Je réussis tout de même à monter et arrive à l’orée du bois. Face à moi se trouve un petit champ vide et clôturé, ainsi qu’un chemin menant à une petite maison de pierre un peu plus loin dont la cheminée fume. Je cours jusqu’à cette maison et frappe en continu sur la porte d’entrée avec mon point, tout en regardant constamment sur ma gauche si personne n’arrive. Une grand-mère m’ouvre la porte et j’entre en courant sans attendre qu’elle ne m’invite à entrer. C’est une très petite maison et je me « cache » sous une table en bois totalement recroquevillée, les mains sur ma tête et la peur au ventre. [La scène se coupe].
Quelqu’un frappe à la porte et la grand-mère lui ouvre. Un chien entre et me vois instantanément avant de courir vers moi en aboyant. Un homme entre à son tour et se baisse pour m’attraper le bras et me trainer en dehors du dessous de la table. C’est un homme assez fort aux cheveux courts et blancs. Ses yeux sont bleus et sa peau épaisse, je perçois ses multiples pores très apparents sur son visage et une verrue ou un gros grain de beauté sur le côté droit de son nez imposant. Il tient un fusil de chasse à la main. Je ne cris pas, rien ne sort de ma gorge, mais j’essaie de me débattre de toutes mes forces. Mon petit gabarit n’est pas suffisant pour me défendre, l’homme me traine sur le sol et me sort de la maison de la grand-mère. [La scène se coupe].
Je suis enfermée dans une petite maison d’une pièce, une sorte de cabane de forêt, que je sais située à côté de la maison de cet homme. Face à moi une porte et une petite fenêtre de chaque côté de celle-ci. Des films plastiques blanchâtres sont collés sur les vitres, afin qu’on ne puisse rien voir ni de l’extérieur ni de l’intérieur. Un bidet blanc et un grand sceau noir avec une serpillière sur le sol sont présents à ma droite contre le mur. Je suis assise sur un matelas sale bleuté à même le sol. Mes mains sont attachées entre elles derrière mon dos, et une autre corde relie mes mains au plafond, ne me permettant que de me déplacer jusqu’au bidet et au sceau. Je suis très mince et frêle, à la limite de la maigreur. Je suis coupée de mes ressentis corporels, je ne ressens presque pas du tout la présence de mon corps. Si je me concentre sur mes sensations, je ressens que je suis très compressée au niveau de l’abdomen et du bas ventre. Je suis également extrêmement tendue, crispée et raide dans tout mon corps, au niveau du cou, des cervicales, des épaules, du dos… Mon mental est sur le qui-vive, dans l’extrême vigilance et en alerte constante afin de repérer l’arrivée d’un potentiel danger. Mon mental et mon corps sont dans un état de survie en permanence. [La scène se coupe].
Je suis recroquevillée sur le lit, les mains et pieds liés par des cordes, un lien de tissu dans la bouche pour ne pas pouvoir crier, et je pleure. Je me sens totalement à bout de force sur tous les plans et dans un tunnel noir sans sortie. L’homme est là et me donne un coup sur le visage avec le manche de son fusil. [La scène se coupe].
Je suis renvoyée dans la grotte et me retrouve alors à ta place, à voir ce que tu vois toi-même en étant dans ce bassin d’eau bleu azur. Tu as les yeux ouverts et en face de toi le plafond scintillant de cette grotte, mais ton regard est totalement perdu dans le vide, tu n’es plus là. Des larmes coulent sur tes joues en continu, mais ton visage est impassible. Tu es ailleurs, absente, déconnectée du monde, de ton corps, de ce qu’il se passe à l’instant T. Je comprends ici que je continue à vivre de l’intérieur la scène de cette autre vie, qui reste ancrée fortement dans ton corps et tes cellules. La réalité est tellement violente sur tous les plans, l’épuisement et la souffrance sont telles que c’est tout ton élan de Vie qui est entrain de lâcher face à l’impossibilité d’Exister. Tu es en état d’errance, ton mental et ton corps arrêtent de lutter… Jusqu’à ce que je ressente soudain un total renoncement intérieur, un renoncement à Vivre. La pulsion de mort prend alors le pas sur la pulsion de Vie. Une très profonde et forte transmutation s’effectue instantanément de mon côté. Une boule d’énergie très dense remonte en trombe le long de ma colonne énergétique avant de s’extérioriser par ma gorge et les larmes qui coulent sur mes joues.
Les multitudes de points scintillants au plafond commencent à se transformer en gouttes liquides d’énergie lumineuse bleues et vertes, qui tombent sur ton corps petit à petit… Les larmes qui coulent de tes yeux se teintent alors de vert-doré, tout comme ton corps se remplit de bleu et de vert, entouré de toute cette eau azur très lumineuse. Les deux guérisseurs s’assoient sur les cotés du bassin et ferment les yeux. C’est alors que de l’énergie extrêmement noire commence à sortir de tes corps et à se diluer dans l’eau azur qui se teinte intensément de noir profond. Le plafond de la grotte au-dessus de nous se transforme en un ciel sombre dans lequel trône une pleine Lune blanche très lumineuse, dont l’image se reflète dans l’eau noire qui t’entoure… Cette eau commence à se mettre en mouvements, à faire de multiples petites vagues tandis que tes corps expulsent toujours les énergies saturées… J’ai alors la sensation d’avoir l’intérieur du corps qui se vide entièrement, jusqu’aux cellules. En parallèle j’ai également l’impression que mon corps est branché « sur batterie » et vibre en permanence jusqu’en cellulaire. D’un coup, la pleine Lune aspire d’une traite toute cette eau noire, et une profonde transmutation s’effectue instantanément de mon côté. Celle-ci amène alors mon corps à avoir besoin sur l’instant de prendre plusieurs grandes bouffées d’air à la suite, comme s’il manquait d’oxygène et étouffait, tandis que des larmes coulent encore sur mes joues.
Suite à cette transmutation, je ressens soudain une sensation très particulière. J’ai l’impression que mon (/ton) abdomen est bien plus léger, mais qu’il contient une poche vide, qu’au cœur de mon enveloppe corporelle se trouve maintenant un creux, un grand vide au niveau des intestins et de l’estomac. Tu es toujours allongée mais en apesanteur les yeux fermés, dans le bassin qui a été vidé de son eau saturée. Ta guide lève alors les bras vers la Lune et le ciel, dans lequel apparaît une multitude d’étoiles qui l’éclaircissent et l’illuminent, le rendant d’un beau bleu. Une multitude de faisceaux très fins d’énergie dorée descendent des étoiles et plongent dans tes cellules tout en t’entourant tout le corps, comme des fils de soie feraient un cocon. J’entends alors mon équipe dire : « Reprogrammation en cours ».
Durant cette reprogrammation, on me transmet les phrases représentatives des messages qui sont entrain d’être soufflés à tes cellules, tes corps, ton inconscient, ton système : « Elle n’est pas responsable de ce qui lui est arrivé » (…) « Elle ne méritait pas d’être maltraitée » (…) « Elle n’a pas besoin de s’excuser » (…) « Elle est aujourd’hui en sécurité » (…) « Elle n’a plus besoin de se surprotéger » (…) « Elle a le droit de se sentir vulnérable et de se sentir complexée » (…) « Elle peut à tout moment choisir de changer ses priorités » (…) « Elle n’a plus besoin de se surpasser » (…) « Elle est prête à s’aimer et à s’offrir d’être en liberté » (…) « Rien n’est plus précieux que son Cœur à ses yeux » (…) « Elle est lumière et abondance, et fait confiance à son essence » (…) « Elle est la seule et unique à décider de ce qu’elle souhaite créer ». Petit à petit je ressens tes cellules qui se remplissent, cette sensation de vide intérieur qui s’en va, ainsi que beaucoup de picotements dans le corps et une pression au niveau de la tête. Tu es ensuite scannée par un rayon d’énergie dorée de haut en bas plusieurs fois, et tes chakras s’illuminent de leurs couleurs respectives tandis que l’énergie dorée se dissipe progressivement… Jusqu’à ce que j’entende : « Reprogrammation terminée ».
Tes énergies sont alors claires et légères, et tu parais très apaisée. Une étoile blanche apparaît sur ton front et tu ouvres les yeux. Tu tournes les paumes de tes mains vers le bassin vide, et de l’énergie cristalline apparaît instantanément dans celui-ci, représentant ta propre énergie de Lumière qui te porte. Tu rejoins alors de toi-même les escaliers du bassin et montes les marches. Tu te retournes afin d’être face aux êtres qui t’accompagnent, et tandis que les guérisseurs se lèvent, tu places tes mains en geste de prière devant le cœur, fermes les yeux et inclines la tête vers le bas avec un sourire aux lèvres pour tous nous remercier. Ton énergie est alors très centrée, apaisée, et dégage une belle quiétude intérieure.
Tu longes ensuite le bassin en passant devant nous, pour rejoindre la sortie lumineuse de la grotte derrière ta guide… Tu arrives en haut d’une montagne, devant un horizon de nature montagneuse teintée d’un beau jaune-doré… Du vent frais te permet de prendre de grandes bouffées d’oxygène à pleins poumons, les bras écartés sur les côtés et les yeux fermés, toujours un sourire apaisé aux lèvres. Tu respires cet air frais et te laisses intérieurement porter par la légèreté du vent, face à ce nouveau paysage doré dans lequel je vois soudain voler un pélican !